vendredi. êtres fantômes post industriels ultra-condensés.

photos a.k
sing me a song of love

andrew bryant
sing me a song of love
2008

(française version)
Alors qu'elle lisait l'histoire d'une ville fantôme, sur la page 3 de son journal, le Monde d'hier (jeudi) - les nouvelles, dans la presse écrite, c'est toujours un peu le monde d'hier, non ? - et qu'encore engourdi de sommeil, les yeux mi-clos, la tête à l'abandon, posée entre le pouce et l'index, soutenue par cet avant-bras gauche appuyé sur la table, le nez écrasé dans les trois autres doigts repliés sur eux-mêmes, j'attaquais, mon autre main y tournant machinalement une cuillère, ma première tasse de café de la journée, elle a dit : "au fait, j'ai encore fait ce rêve...
Lequel, ai-je-pensé." Parce qu'il y en a plusieurs. Récurrents.
J'attendais. Mais elle a poursuivi sa lecture en silence.
Dans l'après-midi, plus tard, j'ai revu Alphaville. Seul.

(englikhtonian version)
She read the story of a ghost town, on page 3, in her newspaper, Le Monde of yesterday (Thursday) - news, in print media, it's always a little world of yesterdays, no? - while, still made numb with sleep, eyes half closed, head in abandon, laid between the thumb and index finger of the left forearm on the table, resting, the nose crushed in the other three fingers folded in on themselves, I was taking, my other hand mechanically turning a spoon in it, my first cup of coffee of the day. When she said: "by the way, I've made this dream, again...
Which one, I wandered." Since they're few. Recurrent.
I was waiting. But she carried on reading. Silently.
In the afternoon, later, I saw Alphaville. Alone.

andrew bryant
ecouter/listen
acheter/buy tous ses disques

bonus (youtube)
andrew bryant's channel

traficdimages by zb

bon week end_!
profitez en, allez chez votre disquaire !

Haut de page